Intervention de l’État de manière directe et indirecte dans le financement du progrès technique

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« Les connaissances conditionnent les innovations et le progrès technique, qui, d’une part, favorisent l’investissement et la croissance en se diffusant à l’ensemble de l’économie et, d’autre part, favorisent l’accumulation des connaissances et de nouvelles innovations, formant un cercle vertueux. »
Rapport du Sénat sur la stratégie de recherche et d’innovation, juin 2008, J. Kergueris et C. Saunier.

Les investissements dans la recherche et les innovations génèrent des externalités positives dans la mesure où « les rendements sociaux pour l’ensemble de l’économie sont supérieurs à leur rendement privé au niveau de l’entreprise ». On sait que la recherche fondamentale, par exemple, ne génère pas nécessairement de fort rendement privé à court terme. Cela prend beaucoup de temps par exemple de trouver un vaccin ou une innovation telle qu'Internet ou maintenant l'IA (intelligence artificielle générative) lancée par OpenAI. 

Mais les conséquences de cette recherche peuvent provoquer à long terme des externalités positives et une diffusion de connaissances à l’ensemble de la société. On assistera, par conséquent, à une augmentation de leur productivité et à une amélioration de leur adaptabilité au niveau de leurs emplois, à l'instar de la révolution de l'IA. 

C’est donc le rôle de l’État de décider de mener des politiques de soutien à la recherche-développement par l’intermédiaire de subventions accordées aux agents économiques ou en finançant directement la recherche publique. De cette façon, l’État contribue bien à donner au progrès technique un caractère endogène.

Rappelons que la recherche-développement correspond à un ensemble de processus, qui, de la recherche fondamentale à la recherche appliquée et au développement industriel, permet la découverte, l’invention et ses applications économiques. On recense globalement deux moyens pour un État d’intervenir pour soutenir la recherche-développement :

  • Il peut d’abord se substituer aux entreprises privées et assumer lui-même des activités de recherche (exemples avec les recherches réalisées par le CNRS, l’INRIA, l’Inserm, le CEA ou encore l’Ifremer) : il s’agit d’interventions directes de l’État ;
  • Il peut ensuite inciter les entreprises privées à soutenir leurs efforts de recherche-développement via des subventions et/ou des allègements, voire des exonérations de prélèvements obligatoires. C'est le cas des crédits sur impôts recherche. 

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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